malhonnêtes sans doute, va épouser une femme de soixante-quatre ans, mais riche et grand’mère, au détriment incontestable des premiers héritiers.
Qu’on me permette quelques réflexions.
Puisque la loi punit ce qu’elle appelle les détournements de mineures, comment tolère-t-elle, et même sanctionne-t-elle, ces violations d’aïeules ?
Est-il plus immoral de souiller une enfant que de profaner une ancêtre ? de commencer trop tôt, que de finir trop tard ?
« Maxima debetur puero reverentia ». Certes, si l’enfance a droit à nos plus délicats égards, la sainte vieillesse, la vieillesse en cheveux blancs ne devrait-elle pas nous inspirer un respect sans défaillances ?
S’il est odieux d’abuser de l’être trop jeune, de devancer l’heure où la nature le fait nubile, n’est-il pas plus odieux encore, et encore moins dans l’ordre régulier, de persévérer après l’heure où la nature a défendu la maternité ?
Puisque la loi prend la peine de fixer l’âge de l’amour au début de la vie (peine souvent inutile, mais dont l’intention est louable), ne serait-il pas logique qu’elle fixât aussi la limite d’âge, l’instant de la retraite, le moment de l’extinction des feux ?
Que le législateur se préoccupe égale-