Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/163

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Mais le brigadier ne s’émut pas :

— Minute, dit-il. Attendons midi, vu qu’il y vient dîner chaque jour. Je les pincerai le nez dessus.

Et le gendarme souriait, séduit par l’idée de son chef ; et Lecacheur aussi souriait maintenant, car l’aventure du berger lui semblait comique, les maris trompés étant toujours plaisants.

Midi venait de sonner, quand le brigadier Sénateur, suivi de son homme, frappa trois coups légers à la porte d’une petite maison isolée, plantée au coin d’un bois, à cinq cents mètres du village.

Ils s’étaient collés contre le mur afin de n’être pas vus du dedans ; et ils attendirent. Au bout d’une minute ou deux, comme personne ne répondait, le brigadier frappa de nouveau. Le logis semblait