Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/221

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chantées par la Bible, Agar, Ruth, les filles de Loth, la brune Abigaïl, la vierge de Sunnam qui, de ses caresses, ranimait David agonisant, et toutes les autres, jeunes, grasses, blanches, patriciennes ou plébéiennes, irresponsables femelles d’un maître, chair d’esclave soumise, éblouie ou payée !

Je demandai :

— Qu’as-tu fait ?

Il répondit simplement :

— Je suis parti. Et me voici.

Alors nous restâmes l’un près de l’autre, longtemps, sans parler, rêvant !…


J’ai gardé de ce soir-là une impression inoubliable. Tout ce que j’avais vu, senti, entendu, deviné, la pêche, la pieuvre aussi peut-être, et ce récit poignant, au milieu des fantômes blancs, sur les toits voisins,