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OPINION DE LA PRESSE
sur
LA MAISON TELLIER.


Le Figaro, 11 juillet 1881 (Émile Zola).

« J’ai connu Maupassant chez Flaubert. C’était vers 1874. Il sortait à peine du collège, personne ne l’avait encore aperçu dans notre coin littéraire. Quand nous arrivions le dimanche, vers 2 heures, au petit appartement de la rue Murillo, ces pièces étroites dont les fenêtres donnaient sur les ombrages du parc Monceau, nous trouvions presque toujours Maupassant installé déjà, ayant parfois déjeuné avec le maître, auquel il venait lire ainsi chaque semaine ses essais, et qui lui faisait retravailler sévèrement les phrases d’une sonorité douteuse. Dès que nous étions là, il s’effaçait modestement, parlait peu, écoutait de l’air intelligent d’un gaillard qui se sent les reins solides et qui prend des notes…

« Maupassant a publié dernièrement un recueil de nouvelles, La Maison Tellier… Il s’agit de la propriétaire d’un certain établissement qui emmène 5 femmes à la première communion d’une de ses nièces, dans un village d’un département voisin ; et toute l’étude