Page:Maupassant - La Maison Tellier.djvu/241

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ravissement. La rivière éclatait de lumière ; une buée s’en élevait, pompée par le soleil, et l’on éprouvait une quiétude douce, un rafraîchissement bienfaisant à respirer enfin un air plus pur qui n’avait point balayé la fumée noire des usines ou les miasmes des dépotoirs.

Un homme qui passait avait nommé le pays : Bezons.

La voiture s’arrêta, et M. Dufour se mit à lire l’enseigne engageante d’une gargote : « Restaurant Poulin, matelotes et fritures, cabinets de société, bosquets et balançoires. » — Eh bien, madame Dufour, cela te va-t-il ? Te décideras-tu à la fin ?

La femme lut à son tour : « Restaurant Poulin, matelotes et fritures, cabinets de société, bosquets et balançoires. » Puis elle regarda la maison longuement.

C’était une auberge de campagne, blanche, plantée au bord de la route. Elle montrait, par la porte ouverte, le zinc brillant du comptoir devant lequel se tenaient deux ouvriers endimanchés.