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hautot père et fils

Hautot reprit :

— Ça y est ! j’ai l’ventre crevé ! Je le sais bien.

Puis soudain :

— J’veux parler au fils, si j’ai le temps.

Hautot fils, malgré lui, larmoyait et répétait comme un petit garçon :

— P’pa, p’pa, pauv’e p’pa !

Mais le père, d’un ton plus ferme :

— Allons pleure pu, c’est pas le moment. J’ai à te parler. Mets-toi là, tout près, ça sera vite fait, et je serai plus tranquille. Vous autres, une minute, s’il vous plaît.

Tous sortirent, laissant le fils en face du père.

Dès qu’ils furent seuls :

— Écoute, fils, tu as vingt-quatre ans, on peut te dire les choses. Et puis il n’y a pas tant de mystère à ça que nous en mettons. Tu sais bien que ta mère est morte depuis sept ans, pas vrai, et que je n’ai pas plus de quarante-cinq ans, moi, vu que je me suis marié à dix-neuf. Pas vrai ?

Le fils balbutia :

— Oui, c’est vrai.

— Donc ta mère est morte depuis sept ans, et