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garçon, un bock !…

après dîner. Je passai le Crédit Lyonnais, la rue Vivienne, d’autres rues encore. J’aperçus soudain une grande brasserie à moitié pleine. J’entrai, sans aucune raison. Je n’avais pas soif.

D’un coup d’œil je cherchai une place où je ne serais point trop serré, et j’allai m’asseoir à côté d’un homme qui me parut vieux et qui fumait une pipe de deux sous, en terre, noire comme un charbon. Six ou huit soucoupes de verre, empilées sur la table devant lui, indiquaient le nombre de bocks qu’il avait absorbés déjà. Je n’examinai pas mon voisin. D’un coup d’œil j’avais reconnu un bockeur, un de ces habitués de brasserie qui arrivent le matin, quand on ouvre, et s’en vont le soir, quand on ferme. Il était sale, chauve du milieu du crâne, tandis que de longs cheveux gras, poivre et sel, tom­baient sur le col de sa redin­gote. Ses habits trop larges sem­blaient avoir été faits au temps où il avait du ventre. On devi-