un peu de gaieté bruyante au cabaret, mais sa compagne reste sérieuse avec une physionomie constamment sévère. Les muscles de leur face n’ont point appris les mouvements du rire.
La mère Sauvage continua son existence ordinaire
dans sa chaumière, qui fut bientôt couverte
par les neiges. Elle s’en venait au village,
une fois par semaine, chercher du pain et un peu
de viande ; puis elle retournait dans sa masure.
Comme on parlait des loups, elle sortait le fusil
au dos, le fusil
du fils, rouillé,
avec la crosse
usée par le frottement
de la
main, et elle
était curieuse à
voir, la grande
Sauvage, un
peu courbée,
allant à lentes
enjambées par
la neige, le canon
de l’arme
dépassant la
coiffe noire qui lui
serrait la tête et emprisonnait
ses cheveux blancs, que personne
n’avait jamais vus.