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mont-oriol

Brétigny se laissa glisser sur le roc, puis, tendant les
deux bras vers elle :

— Sautez ! dit-il.

Elle n’osa pas. Non qu’elle eût peur de tomber mais elle avait peur de lui, peur de ses yeux surtout.

Il la regardait avec une avidité de bête affamée, avec une passion devenue féroce ; et ses deux mains ouvertes vers elle l’attiraient si impérieusement, qu’elle fut soudain épouvantée et saisie d’une envie folle de hurler, de se sauver, de grimper la montagne à pic, pour échapper à cet irrésistible appel.

Son frère, debout derrière elle, cria : « Va donc ! » et il la poussa. Se sentant tomber, elle ferma les yeux, et, saisie par une étreinte douce et forte, elle frôla sans le voir tout le grand corps du jeune homme, dont l’haleine haletante et chaude lui passa sur le visage.

Puis elle se retrouva sur ses pieds, souriante, à pré-