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mont-oriol

IV

Andermatt et le docteur Latonne se promenaient devant le Casino, sur la terrasse ornée de vases en simili-marbre.

— Il ne me salue même plus, disait le médecin, parlant de son confrère Bonnefille, il est là-bas, dans son trou comme un sanglier. Je crois qu’il empoisonnerait nos sources, s’il pouvait.

Andermatt, les mains derrière le dos, le chapeau, un petit chapeau melon en feutre gris, rejeté sur la nuque et laissant deviner la calvitie du front, songeait profondément. Il dit enfin :

— Oh ! dans trois mois la Société aura couché les pouces. Nous en sommes à dix mille francs près. C’est ce misérable Bonnefille qui les excite contre moi et qui leur fait croire que je céderai. Mais il se trompe.

Le nouvel inspecteur reprit :

— Vous savez qu’ils ont fermé leur Casino depuis hier. Ils n’avaient plus personne.

— Oui, je le sais, mais nous n’avons pas assez de monde ici, nous. On reste trop dans les hôtels ; et dans les hôtels on s’ennuie, mon cher. Il faut amuser les baigneurs, les distraire, leur faire trouver trop courte la saison. Ceux de notre hôtel Mont-Oriol viennent