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Yvette[1]

Au premier étage d’une belle maison moderne. Riche escalier, dorures, faux marbres.

Deux hommes en habit noir, le pardessus sur le bras, montent les dernières marches. L’un, Jean de Servigny, avance la main pour sonner. L’autre, Léon Saval, lui arrête le bras.


Scène PREMIÈRE

LÉON SAVAL.

Voyons, mon cher, où me conduis-tu ?

JEAN DE SERVIGNY.

Je te l’ai dit, chez la marquise Obardi ?

LÉON SAVAL.

Mais qui est-ce, la marquise Obardi ?

JEAN DE SERVIGNY.

Tout le monde le sait.

  1. Maupassant avait projeté d’écrire une pièce tirée de sa nouvelle Yvette. Nous en publions les premiers feuillets trouvés dans ses papiers. Le 1er mars 1891, il écrivait à sa mère : « Quand j’aurai fini L’Angelus, je ferai tout doucement ma pièce Yvette. »