Page:Maupassant - Voyage de santé, paru dans Le Petit Journal, 18 avril 1886.djvu/14

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— Le grand-duc de Bade et Magdebourg, monsieur, un cousin de l’empereur de… de… Russie.

— Ah ! et il se portait bien ?

— Très bien, Monsieur.

— Tout à fait bien ?

— Tout à fait bien.

— Cela suffit, monsieur l’hôtelier ; madame et moi nous partons pour Nice à midi.

— Comme il vous plaira, monsieur.

Et le patron, furieux, se retira, tandis que M. Panard disait à Mme Panard :

— Hein ! quel farceur ! Il ne veut pas même avouer que son voyageur était malade ! malade ! Ah, oui ! malade ! Je te réponds bien qu’il y est mort, celui-là ! Dis, sens-tu l’acide phénique, le sens-tu ?

— Oui, mon ami !

— Quels gredins, ces maîtres d’hôtel ! Pas même malade, son macchabée ! Quels gredins !