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Page:Maupertuis - Essai de cosmologie, 1750.djvu/56

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paroît incompréhenſible. Quelques Philoſophes de l’Antiquité ſoûtinrent qu’il n’y avoit point de mouvement. Un uſage trop ſubtil de leur Eſprit démentoit ce que leurs Sens appercevoient : les difficultés qu’ils trouvoient à concevoir comment les corps ſe meuvent, leur firent nier qu’ils ſe meuſſent, ni qu’ils puſſent ſe mouvoir. Nous ne rapporterons point les argumens ſur lesquels ils tâchèrent de fonder leur opinion : mais nous remarquerons qu’on ne ſauroit nier le mouvement que par des raiſons qui détruiroient, ou rendroient douteuſe l’Exiſtence de tous les