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Page:Maurice Maeterlinck - L'intelligence des fleurs, 1922.djvu/112

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L’INTELLIGENCE DES FLEURS

N’est-ce pas à dire que les méthodes de l’esprit humain sont les seules possibles, que l’homme ne s’est pas trompé, qu’il n’est ni une exception ni un monstre, mais l’être par qui passent, en qui se manifestent le plus intensément les grandes volontés, les grands désirs de l’Univers ?

XXVIII

Les points de repère de notre connaissance émergent lentement, parcimonieusement. Peut-être l’image fameuse de Platon, la caverne aux murs de laquelle se reflètent des ombres inexpliquées, n’est-elle plus suffisante ; mais, si l’on voulait lui substituer une image nouvelle et plus exacte, elle ne serait guère plus consolante. Imaginez cette caverne agrandie. Jamais n’y pénétrerait un rayon de clarté. Excepté la lumière et le feu, on l’aurait soigneusement