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Page:Maurice Maeterlinck - L'intelligence des fleurs, 1922.djvu/269

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NOTRE DEVOIR SOCIAL

que se posent sans cesse les cœurs de bonne volonté. Que faire en l’état actuel de notre société ? Faut-il se ranger, a priori, systématiquement, du côté de ceux qui la désorganisent ou dans le camp de ceux qui s’évertuent à en maintenir l’économie ? — Est-il plus sage de ne point lier son choix, de défendre tour à tour ce qui semble raisonnable et opportun dans l’un et l’autre parti ? Il est certain qu’une conscience sincère peut trouver ici ou là de quoi satisfaire son activité ou bercer ses reproches. C’est pourquoi, devant ce choix qui s’impose aujourd’hui à toute intelligence honnête, il n’est pas inutile de peser le pour et le contre plus simplement qu’on ne le pratique d’habitude, et comme le pourrait faire l’habitant désintéressé de quelque planète voisine.

Ne reprenons pas toutes les objections traditionnelles, mais seulement celles qui