Aller au contenu

Page:Maurice Maeterlinck - L'intelligence des fleurs, 1922.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
78
L’INTELLIGENCE DES FLEURS

riences aussi intelligentes, aussi variées que celles qui modifient sans cesse l’économie des organes essentiels.

Le nectaire, nous l’avons vu, est en principe, une sorte de long éperon, de long cornet pointu qui s’ouvre tout au fond de la fleur, à côté du pédoncule, et fait plus ou moins contrepoids à la corolle. Il contient un liquide sucré, le nectar, dont se nourrissent les papillons, les coléoptères et d’autres insectes, et que l’abeille transforme en miel.

Il est donc chargé d’attirer les hôtes indispensables. Il s’est conformé à leur taille, à leurs habitudes, à leurs goûts : il est toujours disposé de telle sorte qu’ils ne puissent y introduire et en retirer leur trompe qu’après avoir scrupuleusement et successivement accompli tous les rites prescrits par les lois organiques de la fleur.

Nous connaissons déjà suffisamment le caractère et l’imagination fantasques des Orchidées, pour prévoir qu’ici, comme ail-