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Page:Maurice Maeterlinck - L'intelligence des fleurs, 1922.djvu/92

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L’INTELLIGENCE DES FLEURS

l’hôte qui s’en régale doit nécessairement mettre en branle toute la mécanique à pollen ?

XXII

Mais, sans nous attarder à mille petites ruses très variées, terminons ces contes de fées par l’étude des appâts du Coryanthes macrantha. En vérité, nous ne savons plus exactement à quelle sorte d’être nous avons affaire. La stupéfiante Orchidée a imaginé ceci : sa lèvre inférieure ou labellum forme une espèce de grand godet dans lequel des gouttes d’une eau presque pure, sécrétée par deux cornets situés au-dessus, tombent continuellement ; quand ce godet est à demi plein, l’eau s’écoule d’un côté par une gouttière. Toute cette installation hydraulique est déjà fort remarquable ; mais voici où commence le côté inquiétant, je dirai presque diabolique de la combinaison. Le