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Page:Maurice Pescatore - Chasses et voyages au Congo, 1932.djvu/181

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chasses et voyages au congo

gers, où dans une grande cellule nos boys ont dressé nos lits, et trouvé en outre pratique de déposer deux tambours, et la boite contenant les brosses pour’nettoyer les fusils : c’est assez riche comme invention, alors qu’ils ont reçu l’ordre de n’apporter que le bagage indispensable pour la nuit, tous les autres colis ayant été transportés directement au bateau où nous devons nous embarquer dès quatre heures du matin pour traverser le lac.


Au pays des volcans
29 janvier.

À 2 h. 1/2 du matin, on vient nous réveiller, et quoique habitués à être matinals, nous trouvons pourtant un peu pénible de devoir déjà nous lever ; c’est généralement quand on s’y trouve le mieux qu’il faut quitter son lit ! Après une toilette rapide et tandis que nos boys plient les lits de camp, nous faisons encore honneur à la collation que malgré l’heure indue les Pères ont eu l’amabilité de nous faire préparer, puis dans la clarté lunaire, accompagnés d’un de nos hôtes dont la robe blanche se détache sur le fond noir de l’allée de cyprès qui mène à l’embarcadère nous embarquons sur le « Kibati » infâme sabot qui pour 1.600 francs par jour (il compte trois jours, hier pour venir e Bukavu, aujourd’hui pour traverser le lac, et demain pour retourner à vide à son port d’attache) nous mènera en quelques heures à Kiseny et au pays des volcans au Nord du lac Kivu.

Notre bateau se homme « Kibati » d’après le mont du même nom, où il y eut en avril 1916 un combat entre Belges et Allemands dont l’issue favorable aux Belges, leur ouvrit la porte du Ruanda. Notre capitaine est le Commandant Duplan, et à nous s’est joint M. Dierk le colon, dont j’ai déjà mentionné la belle plantation. La conversation de M. Dierk est instructive et pleine d’intérêt ; l’un des pre-