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Page:Maurice Pescatore - Chasses et voyages au Congo, 1932.djvu/243

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chasses et voyages au congo

comme en Europe, pourraient faire croire que nous traversons quelque province du Midi de la France, n’était le bétail aux grandes cornes comme celui du Kivu, que de loin en loin nous voyons pâturer dans la plaine, et qui nous rappelle que nous sommes en Afrique. Nous nous en apercevons d’ailleurs bientôt, au passage de la Tinda où la construction d’un nouveau pont, nous oblige une fois de plus à décharger notre camion ; puis, peu à peu un bruit insolite dans la machine nous fait craindre un arrêt définitif sur la route. Heureusement que notre chauffeur connaît non loin de là la ferme d’un Anglais qui est munie d’un atelier de réparation, où il espère trouver du secours. En effet, nous y étant rendus, on put nous y remettre en état la pièce faussée, et après quelques heures d’impatience, nous reprîmes la route de Kilo.

Le colon anglais qui nous tira d’embarras s’appelle Parker et sa plantation de café, à dix kilomètres de Bunia, est située à 1.100 ou 1.200 mètres d’altitude, mais les arbres qu’on nous montra près de la route sont de vieux exemplaires très laids. Par contre celle de Kipgen, un compatriote chez lequel je m’arrête encore le soir, en passant à proximité de sa demeure, possède des caféiers qui n’ont pas quatre ans et qui atteignent déjà deux mètres de haut et dont le rapport est de quatre cent cinquante grammes. Malheureusement, nous ne pouvons nous attarder longuement chez lui, car nous sommes attendus à Kilo et après tous les avatars de la journée nous n’y arrivons qu’à la nuit tombée.


Kilo (altit. 1.350 m.), 28 février.

Nous sommes logés dans la maison de Metaxas, le frère de celui que nous retrouverons à Aba-Faradge, et nous prenons nos repas chez M. de Blève, lequel a été chargé de nous piloter et de nous instruire en l’absence du Dir. Gén. des Mines que nous manquons de quelques jours, et qui vient de repartir pour l’Europe. M. de Blève est tout à fait