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Page:Maury - Espagne poétique, t. 1, 1826.djvu/271

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GONGORA.

sitions forccées, les hyperboles extravagantes, les figures incohérentes, les métaphores redoublées, l’aiFectation dans les idées comme dans le langage, un style constamment ampoulé ; enfin, tout ce qui, avant et après cette malheureuse irruption, a été jugé du goût le plus détestable. Que les amateurs de la poésie castillane, qui trouveront de pareilles aberrations

comte se serait attirée par ses galanteries ou par ses épigrammes. Mais la hardiesse de l’attentat et l’inaction delà justice criminelle occupaient toujours les esprits. Il circula dans le public que la reine, fille de Henri IV, ayant senti daos une galerie du palais quelqu’un lui mettre les mains sur les yeux, avait dit —. « Que me veux-tu, comte ? » C’était le roi ; et comme il parafa trait que Philippe montra de la surprise, Elisabeth aurait ajouté : « N’étes-vous pas comte de Barcelone ? » Le roi, disait —on, pensa que l’on ne devait pas se rappeler ce titre parmi ceux que lui donnait sa couronne, et se rappela que le comte de Villamediana, qui n’en avait point d’autre, était un des gentilhommes de la reine dont elle témoignait apprécier davantage les services.