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Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/36

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V

LE RAPT


LE lendemain vers la même heure, alors que la rue Sanguinet, devenue un peu sombre, n’avait que de rares passants, une automobile stationnait un peu plus loin que la vieille maison du logis Séguin.

L’homme au volant portait de grosses lunettes bleues et un feutre mou enfoncé sur la tête. Il attendait apparemment sans impatience, regardant droit devant lui, sans se retourner.

Mariette jouait seule sur le trottoir, ses petites camarades, comme la plupart des gens de la rue, étant au repas du soir.

Soudain, un homme passa près d’elle, s’arrêta et dit :

— Bonsoir, la p’tite… Oh, la belle poupée !

— Oui, elle est belle, dit l’enfant la montrant fièrement, et elle peut faire dodo !

— Ça c’est rare, une poupée qui ferme les