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Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/97

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une surprise

UNE CARRIÈRE


LES années se succédèrent, rapides et heureuses pour le jeune protégé du docteur Pierre Lecomte et de sa mère. Appréciant l’intelligence remarquable de cet adolescent, sa droiture, sa loyauté, ces deux grands cœurs voulurent compléter leur œuvre en donnant à Ripaul une éducation complète.

Pendant sept ans, il fut pensionnaire au collège Mont Saint-Louis, à Montréal, et chaque vacance le retrouvait à Charmeilles, maintenant son home.

Durant les mois d’été, il devenait le bras droit du brave Jean-Nicol, sur la ferme ; le fils aîné du fermier (’Tit-Loup) ayant dû s’engager chez un grand cultivateur, afin de gagner un peu d’argent, Ripaul le remplaçait et travaillait aux champs avec toute son ardeur juvénile ; et lorsque, après avoir fait un brin de toilette, il revenait le soir à la blanche maison de ses protecteurs, la figure bronzée par le soleil, les yeux brillants, la