Aller au contenu

Page:Meilhac et Halévy - La Vie parisienne, 1866.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une fête de nuit dans l’hôtel de Quimper-Karadec en l’honneur de ton Suédois.

GARDEFEU.

Ah ! ce serait superbe ! mais comment feras-tu ?

BOBINET.

Ma tante, la douairière de Quimper-Karadec, et ma cousine, madame de Folle-Verdure, sont absentes… L’hôtel est à ma disposition… Il y a dans l’hôtel, avec moi, deux domestiques, Prosper et Urbain, deux drôles qui ont un esprit du diable. Il y a la femme de chambre et les trois nièces du concierge. Voilà les invités… Comme c’est heureux que le frère du concierge ait eu ces trois enfants-là ? Nous n’aurions pas eu d’invités sans cela… Envoie-moi ton baron…

GARDEFEU.

Et tu le retiendras très-tard à la fête…

BOBINET.

Dame ! ce sera l’affaire de ces dames…

GARDEFEU.

Ah ! mon ami, tu me sauves !…

BOBINET.

Tu ne m’as demandé que de la gaieté, toi… Si madame de la Roche-Trompette ne m’avait demandé que ça… Ah ! les femmes du monde !

Entre la baronne.

GARDEFEU, à Bobinet.

Chut !


Scène X

GARDEFEU, BOBINET, LA BARONNE.
LA BARONNE, à Gardefeu.

Quel est ce monsieur ?

BOBINET, bas à Gardefeu.

Présente-moi…

GARDEFEU, à la baronne.

Oh ! madame la baronne, ce n’est rien du tout.