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Page:Meilleur - Mémorial de l'éducation du Bas-Canada, 1860.djvu/47

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sont vues par la Directrice des Classes avant que d’être remises.

Chaque trimestre doit être paye en avance.

Les Demoiselles prennent le costume d’été le 1er de Mai et celui d’hiver à la St. Michel.

Leurs Directrices ne veulent pas exposer ici tout ce qu’elles se croient obligées de faire dans l’intérêt des jeunes personnes qui leur sont confiées, il leur suffit de dire qu’elles remplissent, à leur égard, les devoirs d’une mère, sous le rapport de la Religion, de la Morale, des manières, de l’intelligence et de la santé.

Quand elles sont malades, la Directice Générale de l’établissement les met à l’infirmerie, sous les soins d’une religieuse, où elles reçoivent, (s’il est nécessaire) quand les parents le désirent, l’attention immédiate et régulière du médecin de la maison, auquel elles peuvent s’abonner.

Il est probable que l’économie domestique, dont on cultive déjà quelques branches, sera introduite dans toute son étendue assez prochainement.

Toutes les parties de l’année scolaire étant si bien remplies, comme on le voit par les nombreux devoirs des élèves, on ne peut en allouer aucune à la promenade, outre la vacance.


V.

L’HÔTEL-DIEU DE MONTRÉAL.

En 1642, c’est-à-dire, onze ans avant l’arrivée de Marguerite Bourgeois en Canada, Dlle Mance arrivait à Montréal et faisait, dans cette ville naissante, la fondation de l’Hôtel-Dieu, au moyen des libéralités de M. Jérôme Le Royer de la Dauversière, de Mme Bullion et de plusieurs autres personnes charitables qui s’étaient généreusement associées en France pour cette fin.

Pendant dix-sept ans, Dlle Mance eut, pour partager ses privations, ses travaux et ses peines, quatre filles qu’elle avait amenées de France. Dlle Marie Morin, canadienne, se joignit à elles en Août 1662, à l’âge de treize ans et demi, et fut la première religieuse d’origine canadienne qui fit ses vœux à Montréal. Elle devint l’une des supérieures les plus distinguées de l’Hôtel-Dieu