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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/118

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gligea rien de tout ce qu’il crut capable de lui redonner des espérances ; il étoit à genoux devant elle, & lui baisoit avec transport une main qu’elle lui abandonnoit négligemment. Quel coup de foudre ! Madame de Valpré, cette Tante impitoyable, née pour tourmenter ces fidéles Amans, entre & les trouve dans cette situation. Nous ne l’attendions pas assûrément ; & il falloit qu’elle eût fait mettre les Chevaux au carosse au moment que je sortois. J’affoiblirai par mes expressions la surprise que nous causa cette vûë subite ; n’importe, je vais tâcher de vous en donner une foible esquisse, & je laisse à votre imagination le plaisir de s’en tracer le tableau. Madame de Valpré étoit immobile, vouloit parler, ouvroit la bouche, & ne disoit mot : Barneuil tremblant, se couvroit de