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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/121

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ne, qui vient mettre son cœur & son crime à vos pieds, & qui ose encore vous implorer pour Mademoiselle. Hélas ! elle n’est pas coupable, je suis seul criminel… Madame de Valpré le regardoit attentivement ; Vous Barneuil, lui dit-elle : vous à qui je croyois des sentimens, venir à la faveur d’un habit & d’un caractère, pousser la séduction jusqu’aux pieds du Sanctuaire ; y venir attaquer la vertu… Ah ! c’en est trop… ce n’est que vos remords que je charge du soin de me venger. Sortez, Mademoiselle, continua-t-elle en addressant la parole à sa Niéce, qui la suit d’un pas chancelant, & disparoît.

Barneuil avoit les yeux fixez vers la porte ; il restoit immobile dans la même situation où son amour trop indiscret l’avoit fait mettre. Je le tirai de cet accablement ;