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Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/137

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J’ai perdu l’Océan morose,
Son deuil, ses vagues, ses sanglots ;
Dis-moi n’importe quelle chose :
Ce sera la rumeur des flots.

Lourd d’une tristesse royale,
Mon front songe aux soleils enfuis…
Oh ! cache-moi dans ton sein pâle !
Ce sera le calme des nuits !



LES PRÉSENTS


Si tu me parles, quelque soir.
Du secret de mon cœur malade,
Je te dirai, pour t’émouvoir.
Une très ancienne ballade.

Si tu me parles de tourment.
D’espérance désabusée,
J’irai te cueillir seulement.
Des roses pleines de rosée.

Si, pareille à la fleur des morts
Qui se plaît dans l’exil des tombes,
Tu veux partager mes remords…
Je t’apporterai des colombes.