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Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/182

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taine et de la prison possible, que se révélèrent pour la première fois les hommes qui depuis ont été le gouvernement de la République. Naturellement, entre ce groupe de tribuns futurs et notre groupe, à nous, purement littéraire, il était difficile qu’il s’établit une entente très profonde, et d’un commun accord, instinctif, ils avaient choisi l’un et l’autre des lieux d’action différents. N’allez pas en conclure qu’ils fussent séparés par des aversions farouches. Loin de là ! On a récité bien des sonnets autour des tables du café Procope, après quelque chaleureuse improvisation de Léon Gambetta qui lui-même disait les vers avec un très rare talent, — les Châtiments, surtout. Mais enfin nous n’étions pas faits, eux et nous, pour nous accommoder, sinon par rencontre, d’un voisinage très intime, et, malgré les sympathies personnelles, les deux groupes, chacun de son côté, suivaient leur voie, en se souriant de loin, de temps en temps.

Dans un des passages les plus étroits, les plus obscurs qqi avoisinaient alors la rue Dauphine, — on se demandait pourquoi ces maisons avaient des fenêtres puisque jamais le soleil n’en profi-