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Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/185

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— pour un riche étranger qui venait visiter la capitale ou pour quelque général péruvien curieux d’étudier en France les progrès des armements européens. « De sorte que monsieur voudra bien sans doute, pour ne pas me faire perdre un si bon client, monter au second étage dans une petite chambre. Oh ! monsieur y sera très bien : des meubles tout neufs, un lit excellent, et je ferai mettre une sonnette ! » Le Parnassien comprenait, baissait la tête, empaquetait quelques hardes dans un mouchoir, — une fois il a suffi à l’un de nous du creux de son chapeau pour opérer son déménagement, — et montait au deuxième étage, en soupirant. Là, c’était lugubre ! Dans les chambres du second, l’acajou était aussi ignoré que dans la hutte souterraine d’un Samoyède, et personne ne se souvenait d’avoir jamais vu, même après des clameurs désespérées, le garçon de l’hôtel s’aventurer jusqu’à ces hauteurs où nous eûmes pour compagnons de chambre les paisibles araignées de coins jamais époussetés, et les horloge-de-la-mort qui font un bruit triste dans les vieux bois de lit, Cependant, dans cette pauvre maison garnie, il y avait, par une antithèse étrange, un luxe