— Très long. Mais parlons peu, parlons bien. Tu as un panier ?
— Un panier ?
— Oui.
— Je ne sais pas, c’est possible. Pourquoi ?
— Pour aller au marché. Est-ce qu’on ne mange pas chez toi ?
— Oh ! si. Les gens qui viennent apportent des vins, du gibier, des fruits.
— Mauvaise nourriture. Drogailles de restaurant. Ça gâte l’estomac. Parlez-moi d’un bon petit fricot qu’on a fait mijoter soi-même sur les cendres chaudes. Tu t’en lécheras les doigts ! Où est le panier ?
— Dans l’autre pièce, je pense.
Il sortit et revint, un panier de ménagère au bras. Elle était assise, nue, tous les cheveux tombants ; elle lui dit :
— Tu es donc mon domestique ?
— Ça te gêne ?
— Non, cela m’est égal. Comme tu voudras. Tu es drôle.
— Eh ! bien, ton domestique. Est-ce que tu as à sortir, ce matin ?
— Non.