— Oui, dit le prince Flédro-Schèmyl.
Et il s’en alla, en haussant les épaules.
Alors Gloriane songea pendant quelques instants. Puis, sans même jeter un dernier regard sur l’incendie qui redoublait de fureur, elle s’éloigna à son tour, fendant rudement la foule.
Dans la Johann-Joseph-Strasse, un fiacre passait. Elle fit un signe au cocher qui arrêta ses chevaux.
— Je vais à Oberammergau, dit-elle.
Le cocher la regarda, stupéfait.
Comme elle prononçait assez mal l’allemand, elle craignit qu’il ne l’eût pas comprise ; elle dit plus lentement ;
— Conduisez-moi à Oberammergau.
— Mais c’est impossible !
— Pourquoi ?
— Parce qu’il y a seize heures de voyage, sur un chemin de montagne ! Je tuerais mes chevaux.
— Je vous paiera ; seize florins l’heure.
— Oh ! dit le cocher, ébloui.
Il ajouta :
— Vous savez que vous serez obligée de faire à pied le derniers tiers du chemin ?
— À pied ?