Aller au contenu

Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

À quelque temps de là, le trésorier du palais disparut sans que personne pût savoir où il s’était enfui, et l’on trouva vide le grand coffre de cèdre et d’or qui contenait naguère tant de rubis, de diamants et de perles. Le roi, assez avare de son naturel, se montra fort chagrin d’avoir été dépouillé de la sorte ; encore qu’il eût beaucoup d’autres trésors, il ne cessait de se plaindre comme un mendiant à qui on aurait dérobé tous les sous amassés en dix ans de « la charité, s’il vous plaît, » et de « Dieu vous le rende ! » Il fit crier par des hérauts, dans les royaumes des environs,