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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/147

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III

À quelque temps de là, il n’était bruit dans le monde que d’un duc et d’une duchesse qui habitaient un palais grand comme une ville, éblouissant comme un ciel d’étoiles : car les murs, bâtis des marbres les plus rares, étaient incrustés d’améthystes et de chrysoprases. La splendeur du dehors n’était rien au prix de ce qu’on voyait dedans. L’on ne finirait point si l’on voulait dire tous les meubles précieux, toutes les statues d’or qui décoraient les salles, tous les lustres de pierreries qui scintillaient sous les plafonds. Les yeux s’aveuglaient à