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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/190

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LA BONNE RÉCOMPENSE

Rien ne pouvait distraire de son chagrin la princesse Modeste, et vous auriez eu pitié d’elle si vous aviez pu la voir. Non point qu’elle fût devenue laide à force de pleurer, — jolie comme elle était, on ne saurait cesser de l’être, — mais elle pâlissait chaque jour davantage ; et c’était une rose rose, changée en rose blanche. Vainement ses demoiselles d’honneur faisaient leur possible pour la tirer de souci ; elle ne daignait sourire ni de leurs chansons ni de leurs danses ; si on lui offrait, à l’heure du goûter, des confitures de perles, dont elle était naguère très friande, elle