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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/226

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LES TROIS BONNES FÉES

Il y avait en ce temps-là trois fées, — elles se nommaient Abonde, Myrtile, Caricine, — qui étaient bonnes au-delà de ce qu’on peut concevoir. Elles ne prenaient plaisir qu’à venir en aide aux malheureux, et c’était à quoi elles employaient toute leur puissance. Rien ne pouvait les décider à se mêler aux jeux de leurs pareilles sous les clairs de lune de la forêt de Brocéliande, ni à s’asseoir dans la salle des festins, où des sylphes-échansons versent des gouttes de rosée dans des calices de lys, — au dire de Thomas-le-Rimeur, il n’est pas de boisson plus agréable, — si elles