Aller au contenu

Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/260

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA

BELLE AU CŒUR DE NEIGE

I

Il y avait, dans un royaume, une princesse si belle que, de l’avis de tout le monde, on n’avait jamais rien vu d’aussi parfait sur la terre. C’était bien inutile qu’elle fût jolie, puisqu’elle ne voulait aimer personne. Malgré les prières de ses parents, elle refusait avec mépris tous les partis qu’on lui proposait ; lorsque des neveux ou des fils d’empereurs venaient à la cour pour demander sa main, elle ne daignait même pas les regarder, si