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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/263

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II

Or, vers le même temps, dans une grande forêt, il y avait un bûcheron, très hideux de sa personne, contrefait, et boiteux à cause du poids de sa bosse, qui était la terreur de tout le pays ; car, le plus souvent, il ne se bornait pas à bûcheronner les arbres ; embusqué dans quelque ravine, il attendait, la hache levée, le voyageur sans défiance, et lui tranchait le cou, aussi habilement que l’aurait pu faire le bourreau le plus expérimenté. Cela fait, il fouillait le cadavre, et, avec l’argent qu’il trouvait dans les poches, il achetait des vivres et du vin, dont