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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/277

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II

En entrant dans le prochain village, Landry aperçut une jeune fille accoudée à la fenêtre, et il eut peine à retenir un cri, tant elle lui paraissait jolie ! Non, il n’avait jamais vu une aussi charmante personne ; même il n’avait jamais rêvé qu’il pût en exister de pareille. Presque une enfant encore, avec des cheveux si légers et si blonds qu’on les distinguait à peine de l’air ensoleillé, elle avait le teint pâle ici et là un peu rougissant — lys au front, rose aux joues ; ses yeux s’ouvraient comme une éclosion de pervenches où luirait une perle de pluie ; il n’était pas de lèvres qui,