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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/332

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LA PETITE FLAMME BLEUE

nait de la joie au milieu des plus amers tourments. Sa clarté dorait les tristes paysages, mettait des fleurs vivantes dans les broussailles mortes ; il n’était si sombre soir qu’elle n’égayât d’un éparpillement d’étoiles. En même temps, l’enfant avait comme une délicieuse caresse la chaleur qu’elle lui mettait au front ; il sentait s’y épanouir sa pensée comme éclot, dans un rayon, une fleur ; et toute son âme flambait, épurée, extasiée, sur ce divin petit bûcher.