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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/75

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II

Un aussi grand prince n’était pas pour être mal reçu à la cour ; on lui fit l’accueil le plus empressé ; pendant une semaine, il y eut en son honneur des carrousels, des bals, toutes les fêtes qu’on peut imaginer. Mais ce n’était pas de ces plaisirs qu’il était occupé ! À toute heure du jour et de la nuit, il songeait à Roselinde ; quand il la voyait, il sentait son cœur déborder de délice ; quand il l’entendait parler, il croyait ouïr une musique divine, et il faillit se pâmer d’aise, une fois qu’il lui donna la main pour danser une pavane. Une chose le chagrinait un peu : celle qu’il aimait tant ne paraissait point prendre garde aux soins qu’il