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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/82

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ISOLINE-ISOLIN

I

Il arriva une fois que deux fées se rencontrèrent sur la lisière d’une forêt auprès d’une grande ville ; l’une d’elles, qui se nommait Urgande, était de fort maussade humeur parce qu’on avait négligé de la convier aux fêtes données pour le baptême de la fille du roi ! mais l’autre, — elle se nommait Urgèle, — éprouvait toute la satisfaction possible parce qu’on l’avait priée à ces belles réjouissances ; et, chez les fées, c’est comme chez les hommes : ou est bon quand on est content, méchant quand on est triste.