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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/96

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LE MIROIR

I

C’était dans un royaume où il n’y avait pas de miroir. Tous les miroirs, ceux qu’on met sur les murs, ceux qu’on tient à la main, ceux qu’on porte à la ceinture, avaient été cassés, réduits en miettes sur l’ordre de la reine ; si on avait découvert la plus petite glace dans n’importe quel logis, elle n’eût pas manqué d’en faire périr les habitants au milieu des plus affreux supplices. Quant aux motifs de ce caprice bizarre, je peux bien vous les dire. Laide au point que les pires monstres au-