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Page:Mendès - Philoméla, 1863.djvu/198

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sonnets


Le fleuve a son courant, le pèlerin sa voie,
La colombe a son nid qu’elle seule connaît ;
Mes frères, nous allons où le ciel nous envoie !

Je te voudrais sans tache et je te sais infâme,
N’importe ! Je t’adore et cède au Mal vainqueur ;
C’est mon destin d’aller me brûler à ta flamme,
Je subis gravement l’arrêt du sort moqueur.

Et je dirai plus tard, insoucieux du blâme :
Elle n’avait pas d’âme et n’avait pas de cœur,
Mais elle avait des sens qui valaient mieux qu’une âme !