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Page:Mendès - Philoméla, 1863.djvu/209

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pantéleia


Et les oiseaux, légers habitants de l’air rose,
Dont notre œil, sous la nu£, à peine suit l’essor,
La blonde Mélissette au sein des fleurs éclose,

La gazelle qu’au fond des bois trouble le cor,
À tes travaux charmants soumis avec délices,
T’adoraient, vierge auguste à la couronne d’or !

Sur la crête des monts, Diane aux jambes lisses,
Qui, fière et dédaignant le chœur mélodieux
De ses Nymphes, conduit les aboyantes lices

Dans le bois où l’attend le Faune insidieux,
N’évita point ton joug, ô terrible Aphrodite !
Et par toi les désirs naissaient au cœur des Dieux,