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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/149

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AVO

ce qu’ayant fait, je m’encourus devers la porte, mouillai mes doigts d’eau bénite, puis l’offris à l’une, et puis à l’autre.

« La gracieuse damoiselle Blanche passant devers moi, fit gentillement toucher son doigt mignon à l’encontre du mien, et j’Avisai rougir ses deux belles petites joues, et mes genoux se faillirent, et mon cœur se pâma d’aise. » (Sauvigny.)

Avision. Terme plus fort qu’apparition. Elle croit fermement à l’Avision de ce fantôme. Avision de ce gouffre profond, vous épouvantez mes esprits. Avision de l’éternité, ma pensée se trouble et recule.

Aviver. (s’) Tout germe devant lui (le printemps), tout se meut, tout s’Avive. « Le mot s’Aviver révoltera sans doute ; mais je prie ceux qui le proscrivent, d’observer qu’il manque à notre langue. En effet, Revivre, s’Animer, n’ont ni le même sens, ni la même énergie que s’Aviver. » (Roucher. — Les Mois, poëme.)

Avocasser. Un avocat commença un mémoire en ces termes : « Les couturières ont trop gémi sous l’empire des tailleurs : les temps sont arrivés où cet abus doit cesser. » C’était plaisamment Avocasser.

Avocasserie. Il n’y a plus d’avocats en France ; mais l’Avocasserie y est toujours en vogue, in-