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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/176

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BRA

Le Brâiller des montagnards fut pour moi le premier indice de leur ineptie et de leur barbarie.

Braire. L’ancien proverbe a été, Braire avec les ânes ; depuis, hurler avec les loups, et maintenant l’on dit en cour, il faut s’accommoder. (Léon Trippault.)

Brandons. Les flambeaux de la guerre et les Brandons des discordes civiles : les Brandons brûlent, mais éclairent les peuples sur leurs droits. Si les astres n’étaient que des Brandons, des feux, et rien de plus !

Branlante. Il y a eu une grande dispute sur le Parnasse de nos petits Lycées, pour savoir s’il valait mieux dire, en parlant du son d’une grosse cloche,

Ou le battant branlant de la cloche sonnante,
Ou le battant sonnant de la cloche branlante.

Choisissez.

Braverie. « Chacun sent bien qu’il y a plus de Braverie à battre son ennemi qu’à l’achever, et de le faire bouquer, que le faire mourir. Voilà pourquoi nous n’attaquons pas une beste, ou une pierre, quand elle nous blesse, d’autant qu’elles sont incapables de sentir nostre revanche… Le tuer est bon pour éviter l’offence à venir, non pour venger celle qui est faite. C’est une action plus de crainte que