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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/184

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CAL

Calmeur. Un être qui appaise un violent mouvement, comme une tempête, une sédition, une insurrection, etc. Ainsi l’on peut dire le Dieu Calmeur des tempêtes, des élémens en fureur ; un éloquent orateur, Calmeur d’un peuple séditieux.

Calomniographe. Voilà l’état des choses quant aux typographes. À l’égard des Calomniographes, j’en ris ; il y a cinquante ans que j’y suis accoutumé. (Voltaire, en rendant compte de plusieurs éditions de ses ouvrages, qu’on a si souvent calomniés.)

Calus (du cœur.) Le Calus du cœur est formé chez ce riche : c’est exprimer fortement sa dure insensibilité. En général, ce terme serait applicable de nos jours à une foule d’individus, les uns sans morale, les autres ayant perdu le sentiment.

Calvitie. Perte de cheveux. Quoique jeune, il est atteint de Calvitie. Jules César, pour cacher sa Calvitie, s’entoura la tête de feuilles de laurier. La Calvitie prématurée annonce en général une assez mauvaise tête. La perruquerie nouvelle a fait disparaître avec beaucoup d’art la Calvitie toujours un peu repoussante à l’œil.

Camaraderie. La plupart des liaisons de société, la Camaraderie, etc. tout cela est à l’amitié ce que le sigisbéïsme est à l’amour. (Chamfort.)

Caméléoner. Changer de parti, feindre toutes