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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/243

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DEG

mots qu’on appelait oraison funèbre ? Entendras-tu ces chants lugubres, et ce bruit d’instrumens qui accompagneront la pompe funéraire ? Pourras-tu savourer l’encens que l’infection de ton cadavre obligera de brûler autour de ton cercueil ? Admireras-tu ce catafalque si artistement arrangé pour cacher ta hideuse Déformation ?

Défortifier. Ce mot ne signifie point affaiblir. On affaiblit le corps humain avec des saignées ; on Défortifie les murailles d’une ville de guerre avec des canons.

Défrocateur. Il n’est pas mauvais, le décret Défrocateur de tous les moines et moinesses.

Défruiter. Si vous plantez vos arbres le long de vos grands chemins, sire, vous verrez les passans les Défruiter. C’est ce que disait un forestier à Frédéric. — Eh bien, répondit le roi, mes sujets en auront joui.

J’avais dit à ce malheureux père : Vos enfans peuvent être ingrats ; ne leur faites point donation entière : il ne faut pas se Défruiter de son vivant. Adieu les abricots : ce coup de vent vient de Défruiter la campagne.

Dégauchir. Rien de mieux qu’une femme aimante pour Dégauchir un jeune homme.

Dégorgeoirs. La Bible parle des Dégorgeoirs