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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/275

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DIC

l’Académie dite française, rejette ce principe du verbe diaprer, qui doit être rajeuni lui-même, vu qu’il a de belles couleurs et variées. Ayez soin de Diaprer ce vaste rideau qui décorera l’avant-scène de mon théâtre.

Dictamen. Y a-t-il un Dieu ? Toujours de bonne foi avec moi-même, je sens se joindre à mes raisonnemens le poids de l’assentiment intérieur. Je trouve dans ce jugement intérieur une sauve-garde contre les sophismes de ma raison. Craignons qu’en cette occasion, nous ne confondions les penchans secrets de notre cœur qui nous égarent, avec ce Dictamen plus secret, plus interne encore, qui réclame et murmure contre ces décisions intéressées, et nous ramène, en dépit de nous, sur la route de la vérité. Et après tout, combien de fois la philosophie elle-même, avec toute sa fierté, n’est-elle point forcée de recourir à ce Dictamen qu’elle affecte de mépriser ? N’est-ce pas lui qui seul fesait marcher Diogène, pour toute réponse, devant Zénon qui niait le mouvement ? (J. J. Rousseau.)

Dicton.

Lisez-moi comme il faut les quatrains de Pibrac.
........L’ouvrage est de valeur,
Et plein de beaux Dictons à retenir par cœur. (Molière.)[1]

  1. Ce qui vaut mieux que de beaux Dictons, ce sont de belles actions, et Pibrac en fit toute sa vie. Avocat célèbre avant