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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/412

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HOC

« Tous les jeunes gens qui ont la rage des vers, font des tragédies dès qu’ils sortent du collége, ce qui me fait croire que l’aréopage Histrionique n’est pas riche en comédies. »

Histrionisme. Tu vantes le métier d’Histrion ; mais, dis-moi, qu’est-ce qu’un état où l’on est obligé d’exciter en soi les passions, pour l’amusement des autres ? Un domestique, un vil esclave nègre peut ne servir son maître qu’avec ses facultés extérieures, et ne lui soumettre que son corps : le comédien est forcé de descendre au-dessous ; il m’asservit son ame elle-même, et consacre à mon amusement ses plus nobles facultés. Reviens, mon ami, ah ! reviens de l’opinion trop avantageuse que tu t’es formée de l’Histrionisme ! (Rétif.)

Histrionner. Quand j’ai quelques rogatons tragiques ou comiques dans mon portefeuille, disait Voltaire, je me garde de les envoyer à votre parterre. C’est mon vin du cru, je le bois avec mes amis. J’Histrionne pour mon plaisir, sans avoir ni cabale à craindre, ni caprice à essuyer.

Hochures de tête. Rien n’est plus commun au barreau, aux spectacles, dans toutes les assemblées où il y a orateur ou lecteur ; vous ne voyez que des Hochures de tête qui approuvent ou qui désapprouvent. Les hochemens sont des mouvemens dédaigneux ; mais les Hochures, soit